Bonjour,
Aujourd'hui : les itinéraires.Il existe dans le programme un bouton "Itinéraires" qui donne tous les itinéraires entre un point A et un point B quelconque sur le réseau. C'est anecdotique.
C'est juste pour voir ce que ça donne. Je supprimerai certainement ce bouton par la suite.
En revanche, il y a un autre bouton, le bouton "Analyse", qui, lui, donne 3 tables qu'on peut lire par la suite dans Excel :
_TOUS_ITI____.tsv qui liste tous les itinéraires possibles du réseau
_TOUS_ITI_G__.tsv qui ne liste que ceux des gares
_TOUS_ITI_M__.tsv qui ne liste que ceux concernés par les zones de manœuvres.
Le fait que ce soit sous forme de tables est, là aussi, anecdotique.
Mais c'est utile en phase de développement.
C'est, comme le nom de la variable le dit bien : "littéral", c’est-à-dire lisible par un humain et il faudra qu'on décide ce qu'on garde pour le fichier JSON et sous quelle forme plus compacte.
Comment se calcule un itinéraire ?Voici un exemple très simple :
En bleu, comme précédemment, les signaux, en rouge le "cote0" et, en "non rouge", le "cote1".
Je ne raisonne pas en aiguille à gauche/à droite, mais je considère les "lames" d'un appareil de voie.
Pour l'aiguille en Z5, quand les lames sont à 0 (= "L0"), on est "tout droit", de A à B.
Pour l'aiguille en Z5, quand les lames sont à 1 (= "L1"), on est "dévié", de A à C.
Pour la TJD Z2, quand les lames sont à 0, on va de A à B, en 1, on va de C à D, en 2, on va de A à D et en 3, on va de C à B.
Je n'ai ainsi qu'une seule variable à suivre pour connaitre la position des lames dans n'importe quel appareil de voie.
Evidemment, une section a les "lames" à 0…
Je veux aller de Z1, cote1 vers Z6, cote0.J'ai 2 procédures dont le nom dit bien ce qu'elles font :
- connecteur_mitoyen(zone, connecteur)
- connecteur_suivant(zone, connecteur)
On démarre par connecteur_mitoyen(Z1, 1).
Les connecteurs d'une zone sont repérés par 2 variables : zone.connecteur[cote][lames]
Donc, on part de Z1.connecteur[1][0] et, en raisonnant sur les voisins, on trouve que le connecteur mitoyen est Z2.connecteur[0][0] (on démarre par lames à 0), c’est-à-dire A.
Puis on passe au connecteur suivant qui est le Z2.connecteur[1][0], c’est-à-dire B.
Connecteur mitoyen = Z3.connecteur[0][0]
Connecteur suivant = Z3.connecteur[1][0] qui est un butoir. Le mitoyen d'un butoir, c'est lui-même et on est dans le sens retour.
Connecteur suivant = Z3.connecteur[0][0] sens retour
Connecteur mitoyen = Z2.connecteur[1][0] sens retour, c’est-à-dire B
Connecteur suivant = Z2.connecteur[0][0] sens retour et comme on a mémorisé la première entrée dans Z2 dans une variable indépendante, on repart dans le sens aller, mais on avance les lames, ce qui fait qu'on repart de Z2.connecteur[0][2], c’est-à-dire A
Connecteur suivant = Z2.connecteur[1][2], c’est-à-dire D
Connecteur mitoyen = Z5.connecteur[2][1], c’est-à-dire C
Connecteur suivant = Z5.connecteur[0][1], c’est-à-dire A
Connecteur mitoyen = Z6.connecteur[1][0]
Connecteur suivant = Z6.connecteur[0][0] qui est le connecteur final.
Le Diable se cachant dans les détails, c'est, évidemment, plus compliqué que ça, mais on a là une bonne idée de ce qui se passe.
Calculer tous les itinéraires d'un réseau :Avant de se lancer dans des boucles imbriquées, on va calculer combien de recherches d'itinéraires on va avoir.
Le réseau de Dominique comporte 47 zones.
A priori, on a 47 zones x 2 cotes x 47 zones x 2 cotes = 8 836 itinéraires.
C'est beaucoup, mais c'est gérable.
Première simplification : on part et on arrive sur une section. Il y en a 31.
Deuxième simplification : on n'arrive pas sur la même zone que celle du départ.
Donc 31 x 2 x 30 x 2 = 3 720 itinéraires.
On a gagné 60% des tests !
for (Zone zone0 : toutes_zones) {
//-------------------------------- on balaie toutes les zone0----------------------------------------
if (zone0.type == 99) {
//---------------------------- on part obligatoirement d'une section ----------------------------
for (int cote0 = 0; cote0 < 2; cote0++) {
//------------------------ on teste les 2 cotés de la zone0 ---------------------------------
for (Zone zone1 : toutes_zones) {
//-------------------- on balaie toutes les zone1 ---------------------------------------
if ( zone1.type == 99) {
//---------------- on part obligatoirement d'une section ----------------------------
if (zone1 != zone0) {
//------------ on ne peut pas avoir zone0 = zone1 -------------------------------
for (int cote1 = 0; cote1 < 2; cote1++) {
compte_ori_ext++;
zone_depart = zone0;
cote_depart = cote0;
zone_arrivee = zone1;
recherche_itineraires(zone0.connecteur[cote0][0], zone1.connecteur[cote1][0]);
}
}
}
}
}
}
}
Dans la pratique, on n'a que 579 itinéraires possibles et
le calcul ne prend qu'une seule seconde. Et on ne fait pas que ça.
Je calcule également les itinéraires des gares, c’est-à-dire que je limite les sections de départ et d'arrivée : on part d'une zone en ap_g0 vers une zone en g0 (champ gare) ou on part de g0 vers so_g0. Et pareil pour g1.
On trouve 18 itinéraires sur 128 testés.
Enfin, on calcule aussi les itinéraires de la zone de manœuvres.
On trouve 30 itinéraires sur 288 testés.
A chaque fois, on obtient une table qui donne, en littéral, les itinéraires trouvés.
Maintenant, je pose deux questions : - Ai-je bien trouvé tous les itinéraires possibles (surtout en gare et en manœuvres) ?
- Sous quelle forme doit-on les rentrer dans le JSON ?
Une autre question se pose :
A quoi cela peut-il servir de calculer TOUS les itinéraires d'un réseau ?Cela sert à calculer où on doit implanter des RR (Rappel de Ralentissement) et, par la suite les R (Ralentissement).
On a vu dans mon précédent post que les limites de vitesse sont distinguées en "RR" et "TIV".
Donc, si, dans la liste de l'itinéraire, on a une vitesse "en RR", on remonte dans l'itinéraire jusqu'à arriver sur une section qui aura donc un signal RR.
Remarque : Cela ne veut pas dire que, dans le même itinéraire, on pourra remonter jusqu'à trouver la section précédente.
Exemple : on est dans l'itinéraire Z25 -> Z28.
Aussi bien dans Z44 que dans Z26 en position déviées, on a une limite à 30 km/h.
Donc, il y a bien un RR affiché dans le signal de Z25.
Mais l'itinéraire n'est pas assez long pour qu'on puisse aller jusqu'à Z22 ou Z23 qui, eux, auront un R qui justifiera du RR en Z25.
Donc, dès qu'on sait que le signal de Z25 peut afficher RR, on sort de la boucle.
Et, à la fin de ces boucles, on a tous les signaux susceptibles d'afficher RR.
Et il faut repartir dans les d'autres boucles pour déterminer les R dans la section précédant la section ayant un RR.
Et c'est là que Z22 et Z23 auront un signal susceptible d'afficher R.
Remarque :Il existe 2 types de R/RR : le R/RR30 et le R/RR60. Ils se gèrent de la même façon.
Auparavant, on a permis l'affichage de S, A, VL (Sémaphore, Avertissement, Voie Libre) sur tous les signaux. Puis on s'attaque aux C (Carrés).
On a deux types de C :1°) Le C "d'impossibilité de continuer", lié au fait que les lames des appareils de voie sont dans une position qui ne vous permet pas d'avancer. Exemple : vous arrivez par la voie déviée d'une aiguille et les lames sont en position "tout droit".
Remarque : il existe à la SNCF une possibilité technique de continuer quand même si c'est prévu et que cette aiguille est "talonnable".
Je pense que ce n'est pas une bonne idée en miniature. Il y a déjà tellement de possibilités de dérailler que ce n'est pas la peine d'en rajouter…
2°) Le deuxième type de C est complètement différent : c'est l'aiguilleur qui gère la gare qui l'affiche ou le retire quand toutes les conditions (sécurité, horaires, …) sont remplies.
Exemple : Le train que vous prenez est déjà là, 20 minutes avant le départ. Il y a peu de trafic et e l'itinéraire est déjà "formé". Si le train avançait, il n'y aurait aucune impossibilité technique, toutes les aiguilles étant déjà "en position". Mais il n'est pas l'heure, ou d'autres raison peuvent être évoquées, et l'aiguilleur fait afficher le C au signal devant le train.
Quand il le décidera, il éteindra le C et le train pourra partir.
Remarque : (on l'a déjà dit dans un précédent post) un signal de gare gérée par itinéraires n'affiche pas le S. Donc, quand je donnerai à toutes les voies de gare la possibilité d'afficher le C, il faudra effacer le S. Cela vaut aussi pour les zones d'approche.
Signaux de manœuvres :Il n'y a qu'un signal de manœuvre : le Cv (Carré Violet). C'est le seul qui ne soit pas un signal de cantonnement.
Dans la pratique, il y a moins de signaux que sur les voies principales car les trais roulent "à vue", à 15 km/h maxi.
Ils sont indispensables aux frontières zone de manœuvre/voies principales et pour les zones d'approche de la zone de manœuvre. Après, les règles sont floues…
Signaux au-dessus des butoirs :Il s'agit obligatoirement de carrés ayant la particularité de n'avoir qu'un feu, au milieu du butoir.
En zone de manœuvre, ce sont des Cv (et donc violets) (Z18, Z19, Z20 et Z21) et des C (et donc rouges) sur voies principales (Z40 et Z41)
Voilà donc comment, en appuyant simplement sur le bouton "Analyse", on calcule tous les itinéraires et les signaux d'un réseau. Le tout en une seconde chrono !
Denis