Bonjour à tous
Suite à une très riche discussion avec Dominique et aux propos que j avais pu exposer lors de TRAINMANIA 2019 je relance ce sujet de fond pour favoriser (influer) sur un axe de mis en oeuvre stratégique de réalisations avec LOCODUINO.
Il existe de très nombreux exemples sur LOCODUINO comme sur la toile présentant des utilisations riches et variées d'ARDUINO ( UNO, PRO, NANO, MEGA, ATMEGA 328P... et leur dérivés et clones divers)
Le projet des cartes SATELLITE V1 puis V2 ouvre une voie très intéressante et présente une approche solide, évolutive et configurable en "sur mesure"! MAIS...
Si l'utilisation du BUS CAN est un atout notable pour assurer un bus de communication fiable, robuste et éprouvé, la mise en oeuvre des cartes s adresse à un public (une petit peu) restreint et averti.
Ce n est pas tant la mise en oeuvre (montage et injection du code) que la personnalisation de la carte qui peut vite "effrayer"...
Et au delà comment en exploiter la quintessence... qui plus est facilement!
Pour ouvrir à un plus large public de pratiquants ( qui va mettre en oeuvre et utiliser ) il faut compléter l'approche par des IHM ( interfaces graphiques simples et conviviales) pour "customiser" les options d’implémentation des dites cartes.
On aura alors franchi une étape important MAIS sans avoir encore assez de vastes débouchés ( ou du moins les plus vastes qui soient)
La plus grande partie des modélistes "modernes" qui se sont tournés vers le DCC et qui désirent ensuite utiliser leur réseau avec des mécanismes d exploitation avancés ( automatismes, bloc, gestion d accessoires, retrosignalisation, identification et suivi des trains...) conjuguent alors avec un logiciel et des cartes d interface.
Les industriels ont développé des gammes de produits complémentaires, concurrents, plus ou moins compatibles avec des protocoles d'interface normalisées plus ou moins bien documentées. La note est parfois lourde!
Citons quelques normes pour illustrer ces éléments: DCC, S88n, RS LENZ, LOCONET DIGITRAX, CAN ZIMO, CAN ESU, ROCO RBUS, ...t
Coté interface informatique les logiciels de gestion de réseau ont aussi fleuri.
Parmi les plus connus citons JMRI, CDM-RAIL, RRTC, ROCRAIL & WINDIGIPET.
Hormis une "poignée" d 'élus capable de "prouesses technologiques" ( il y en a beaucoup sur se forum , ils se reconnaîtront, et merci à eux pour leur rôle de "locomotive") en développant, mettant au point, tout de A à Z ( hardware, software, réglages, utilisation très avancées, documentation, articles...) il faut reconnaître que la plus grande majorité de pratiquants ne dispose pas "encore " de produits "clé en main" ou d'assez de savoir faire dans mener un (des) projet(s) complet(s) du début à la fin... ( moi même y compris!)
Rien n est perdu! L'union fait la force!
"May the force be with you!"
Un des points structurant repose selon mon analyse sur l'inter opérabilité des réalisations et des implémentations.
Le "fait maison" ou DIY, ARDUINO ( LOCODUINO) compris ne doit pas échapper à cette règle.
Le plaisir de faire soit même, la maîtrise du budget, la "customisation" pour couvrir son "petit besoin spécifique" sont autant d’éléments qu il faut garder à l'esprit autant que la SIMPLICITÉ de mise en OEUVRE.
Arduino a été un excellent vecteur de dynamisme ou grâce à quelques lignes de codes, des mécanismes autrefois gérés par des électroniques dédiées et non évolutives sont devenus des approches caduques.
Un jeune bien encadré doit pouvoir monter une carte, y souder les composants et y injecter le code qui va bien. Un adulte aussi et cela quelque soit son niveau de pratique modelistique, informatique ou électronique.
Les logiciels précédemment cités utilisent majoritairement le protocole DCC pour gérer les locomotives équipées de décodeurs, mais aussi les accessoires DCC ( pilotage des accessoires, Aiguillages, signaux, ...) mais beaucoup d'entre eux se révèlent malheureusement incomplets ou trop "fermés" pour autoriser les protocoles de communication avec des produits "non industriels" novateurs tel que les satellites V1 ou V2, ou du moins nativement.
Ils se retranchent alors derrières des produits industriels qui servent de passerelle multi bus pour gérer les circulations, la retrosignalisation, les accessoires, ...
Je pense que pour "réconcilier" une approche intermédiaire doit être développée avec un but multiple:
- toucher un grand nombre d adeptes. (familier ou non d ARDUINO, du DCC ou même du monde du modélisme ferroviaire!
simplifier la mise en oeuvre et la prise en main avec des IHM "user friendly".
couvrir des cas généraux adossés à des protocoles industriels majoritairement présents chez les utilisateurs
proposer des évolutions et réutilisations si possible par une approche modulaire
fiabiliser les approches des bases par des éléments éprouvés proposant les meilleurs compromis
réconcilier l'ancien monde qui a déjà fait ses preuves, et pousser au delà!
s'interfacer avec de l'existant standardisé
...
Une belle tentative a pu être proposée par le projet ARCOMORA
https://www.arcomora.com/Certains trouveront cela très "minimaliste" ou incomplet, voir insuffisant mais cela permet de
- mettre un premier pieds dans ARDUINO ( et cela sans se plonger longuement dans le "code"
couvrir tous les besoins essentiels que l'on rencontre sur un réseau
réaliser soit même
attribuer facilement les composants aux usages attendu d'un produit customisable
interfacer avec des équipements normalisés (industriels ou DIY)
interfacer avec des logiciels de large diffusion (gratuit ou non)
Bref, cette voie me semble être une bonne direction vers laquelle s'orienter. Elle aura pour but d 'élargir la base de pratiquants.
Que nous "manque t il pour arriver à ce résultat?
Finalement pas autant que cela!
Les satellites V2 existent au niveau HARDWARE, le soft est toujours en cours de finalisation mais déjà bien avancé.
D'autres montages sont dans les "cartons" ou adaptables à moindre coût.
De nombreuses bibliothèques existent... ( NMRA, LOCONET, XPRESSNET, CAN,...)
Les talents se conjuguent!
Il manque une/des IHM de paramétrage(s) simple(s) et facile(s), conviviale(s). (l âme du système)
Il faudrait une/des passerelles pour conjuguer le bus CAN et les cartes Satellites pour s interfacer vers des protocoles industrialisés ( DCC, S88n, RS LENZ, LOCONET voir CAN ( ESU, ZIMO,...))
Ainsi on réconcilie les mondes... et on fait circuler nos trains avec plaisir, fiabilité et sécurité!
Ceux qui voudront (toujours) pousser plus loin le pourront bien naturellement mais "la masse" sera embarquée et pourra se satisfaire de progresser à son rythme, compléter son équipement, explorer de nouvelles approches, participer et dépasser ses appréhensions!
A cogiter...
Amitiés
Laurent