Bonsoir,
Asservissement de vitesse pour les nuls... saison 2 Résumé de la saison 1 : c'est fou, la FCEM ça se capte avec juste un bout de fil, deux résistances et un code minimaliste ! Et encore... la saison 2 démontrera que le code peut être encore plus simpliste. Voire carrément remplacé par un circuit RC ? Ce qui donnerait corps à la remarque de Msport :
Les 15kmh, oui, mais c'est du DCC et les décodeurs comportent une compensation de charge qui est manifestement basée sur la mesure de la FCEM ... Alors SAISON 2 : Un code élaboré pourra-il produire EN SITUATION un véritable asservissement, plus "intelligent" que de la compensation de charge ?
En résumé : un peu oui et beaucoup non (en attendant la saison 3 !!)
Du côté du non :
Il y a deux conditions à une régulation réellement opérante : une mesure fiable de la grandeur et des corrections très fréquentes.
Première condition : l'horreur. Avec deux principaux problèmes : - un bruit de fond relativement important, cad l'impossibilité de mesurer une "erreur" (entre demande et constat) plus faible que le bruit de fond moyen - ET les transitoires aux frontières électriques, cad lorsque la motrice est à cheval (mais il faut aussi raisonner "train", car la motrice une fois passée tout wagon générera du bruit de fond en maintenant la section sous tension ...) Seconde condition : confiés à un nano qui a d'autres choses à faire, 100 cycles de mesures à la seconde ne sont pas loin du maximum possible. Malheureusement, 10millisecondes, du point de vue d'une boucle d'asservissement, c'est une éternité. Autant du fait de la première que de la deuxième condition, pas la peine de penser à une correction "dérivée"... il faudra donc faire avec une proportionnelle fantasque (capable d'un freinage brutal immédiatement après un grand coup de +) et une intégrale vite chatouilleuse.
Le but est tout de même de tirer le maximum de ces FCEM, puisqu'il est possible de mesurer "quelque chose" !
Améliorer la mesure ? On a deux approches possibles : un filtrage logiciel "élaboré" sur les mesures elles-mêmes. Dans cette approche, mes expériences n'ont pas donné mieux que ce que propose Jean-Luc : la moyenne des quatre valeurs médianes dans un groupe de six. aucun filtrage : on prend tout de qui arrive, sans précaution préalable, sans même de délai de coupure du courant traction avant mesure, mais on prend le maximum de mesures possible. Et on compte sur l'effet statistique. Après moult essais, je n'ai pas su faire de différence sensible entre les deux approches (ce qui conforte à nouveau l'hypothèse de la compensation de charge DCC par rétroaction FCEM) Peaufiner le code ? C'est ce qui peut faire la différence avec une compensation aveugle. Mais les contraintes inhérentes à la mesure sont toujours là, le code ne peut que tenter de différencier des situations pour apporter à chacune la réponse la plus appropriée. La complexification est presque sans limite. Mais deux exemples, deux situations très perturbées :un train est détecté sur deux, ou plus, sections électriques : au milieu des mesures qui arrivent, lesquelles relèvent-elles d'un bruit de fond "wagons" ? Sachant qu'au démarrage, une motrice est tout d'abord vue comme du bruit de fond... La correction proportionnelle devant être appliquée avec beaucoup de modération, comment régler la correction intégrale ? Si le convoi en marche lente "accroche" un point dur et s'arrête... l'intégrale doit très vite réagir mais si en réponse (tardive) le train "bondit", elle ne doit pas le stopper aussitôt mais le ralentir en délicatesse... les coefficients ne seront donc pas les mêmes. Du côté du oui :
Dans ces conditions, il y a un réel plus par rapport à une conduite par la PWM: une régularité d'horloge, la quasi certitude de ne plus avoir de train définitivement bloqué sur un point délicat, une vitesse identique loco à vide ou en traction, des accélérations et ralentissements sous contrôle
...mais un ralenti "au pas"... heu pas vraiment. Ou peut-être s'en approcher avec des conditions "labo" : une motrice très courte avec un max de roues au contact, lente car fortement démultipliée (donc grosse FCEM même à vitesse faible), une seule zone électrique, pas d'aiguilles, des grands rayons... là oui, et/ou avec en plus le renfort d'une électronique assez futée pour doper le signal mais pas le bruit de fond (la phase 3 !) ça doit pouvoir être plutôt sympa!
Alors voilà pour l'instant ce que ça donne chez moi.
Avec trois "crans" : 15%, 11%, 8%. Sur ce dernier, on voit nettement, surtout si on tremble en même temps que l'image, que la régulation flirte avec la capacité à distinguer le signal du bruit de fond... résultat : 25kmh et pas moyen en l'état de faire mieux...
VIDEO ... en attendant la phase 3 ! Mais là, gros problème. Car si un code c'est, pour moi, un peu comme les sous-titre anglais d'un film : je comprends plus ou moins et quand c'est mon tour d'écrire, en insistant je finis par me faire comprendre.
Mais un schéma électronique... ce coup, c'est un film avec des sous-titre en russe !
Quelqu'un aurait-il le temps et la gentillesse de me "traduire" ce schéma proposé par Jean-Luc ? Nécessaire et suffisant sauf erreur (de ma part !).
J'ai approvisionné les ampli OP, révisé les différents types de montage (sans reconnaître celui-du schéma...), me manquera plus que l'impression de ne pas faire n'importe quoi !
Un énorme merci par avance au volontaire (pourvu que !)