Je peux donner des éléments de réponse
1°) On détecte la présence d'un train par consommation de courant.
C'est évident pour une loco, et pour un wagon ou une voiture isolée, il faut souder une résistance CMS (10 kOhm) entre la roue isolée et l'essieu.
Toute autre méthode n'est pas sûre (en particulier les ILS/ Effet Hall, ... qui sont ponctuels)
Pour être franc, il existe une autre méthode fiable : le comptage d'essieu. Mais, pour la mettre sur un réseau, bonjour...
2°) Le vocabulaire est très clair :
Une
ZONE correspond à une détection de présence. Ce peut être un rail avec des coupures, une aiguille seule, plusieurs aiguilles.
Un croisement, une TJS, une TJD sont forcément une zone à eux tout seuls car on ne peut pas les relier à un canton.
Un
CANTON, c'est un ensemble de zones avec des signaux à chaque extrémité. Ou à une seule extrémité si c'est une voie à sens unique, évidemment.
Donc, faire une "carte canton" est ambigu : cela correspond à un cas très particulier : une seule zone avec un signal à chaque bout. C'est très réducteur.
Maintenant, c'est clair : un canton est libre quand TOUTES les zones qui le composent sont vides
3°) Personnellement je pense qu'il faut réserver les boutons qui commandent des aiguilles aux cas très simples (une ou 2 aiguilles isolées). Sinon, on passe par un itinéraire.
Dans tous les cas, un bouton ne commande pas directement une aiguille. Un bouton demande au gestionnaire de changer la position de l'aiguille et le gestionnaire le fait quand les conditions de sécurité sont rempliesComme je l'ai déjà dit, il existe un état "occupé par un itinéraire", complètement distinct d'une occupation physique d'une zone.
A la SNCF, les zones correspondant à un itinéraire sont affichées au TCO (par exemple en blanc clignotant) et l'occupation physique (par exemple en rouge). Pas seulement la position des aiguilles. Et on voit les zones s'effacer derrière le train au fur et à mesure que le train avance sur l'itinéraire.
Il faut pouvoir enregistrer des itinéraires, sans tenir compte des occupations (physiques et par un autre itinéraire).Après, le gestionnaire libère les trains quand c'est possible en toute sécurité.
On voit que Denis a décortiqué des tas de choses
Entre autres, j'ai lu la "Bible" de la signalisation : "La signalisation ferroviaire" de Roger Rétiveau (639 pages !!)